I
Un livre - que j'aimais écrire, ressemblait à une terre creuse - sombre et entière, conduisant à l'enfer... d'être compris puis jugé fou. Le livre que je veux lire est le mien - une vague, parmi d'autres parcourue, aussi brièvement ou parfaitement qu'une femme, derrière un paravent blanc.
II
A-t-il besoin d'un enfant ?
Amoureuse de lui, j'entends la sourdine de mes sentiments : dans quelle mesure est-il Dieu ?
Par mes folies d'antan - ou la secousse ultime d'un seul amant ?
Je n'aime pas souvent.
Palissandre, ma parole a faim de ces yeux qui font vendre, de l'élan merveilleux qui perce au fond de son rattachement.
III
Jamais je n'irai droit, en manteau de velours, enveloppée de
soie !
Mes ambitions perdent la raison, j'ignore de qui j'hérite cet emblème brouillon décrivant cette première journée d'été quand tu arrives à me saisir pour me filtrer... de ma féminité, je n'ai jamais entendu parler.
IV
J'aurais pu cesser de fuir, restée courbée ma liberté d'emprise mise aux mots de sa pensée - ressentir le cours de ces mots premiers nés au jus de leurs vipères... poussée obtuse avant son écroulement.
V
Mes ciels ont cet attrait de l'Orient, blancs comme faisan des ïles - combattant la mitraille de la réprobation, abattant la cloison de la masturbation - acceptant la largesse de la pigmentation - ignorant la stérilisation, redoutant l'évolution cachant... la dévotion.
...merci de votre attention. J'espère que vous aurez pris plaisir à cette lecture.
Commentaires
Taureau déboulant dans l'arêne de ta parole Moi Je n'achêterai pas le livre J'attendrai dans la lumière le sang et la poussière Ton geste .Ramassé, Le mien.
J'aime Donne .
ps : J' avais impulsé ça par mail . Il n'est pas passé . Celui d'hier non plus . Tout est signe, au moins de l'erreur .
Bien sûr que l'on est contents de vous lire. Cela me fait penser à Jean-claude Renard. Sous ma plume, c'est un compliment... Ne pensez-vous pas ?
Venez me lire içi : envols.hautetfort.com. C'est mon blog écriture, et si vous le voulez, venez nous voir dans notre cour de récréation sur le forum indiqué çi-dessus, on sera honorés.
Moi aussi mes mabitions ont perdu la raison, mais mon amour y gagne jour à jour un peu de sagesse...
Chair anonyme (je ne veux pas vous blesser...), je vous donne à entendre un passage que j'aime... où je vous attendrai.
"...les mots - qui ont une valeur animale sont de la taille d'une herbe tendre et rampent vers un mausolée d'étable, ce soir.
J'observe et m'interroge.
N'ayant rien obtenu de leur vision magique, je désespère de quitter la nuit qui m'obsède : quelqu'un y a fixé de nouvelles règles aphrodisiaques, une diablesse y enrôlant des paroles insensées ; on y empêche les mots de venir à moi, une enjambée les séparant du centre profané...".
Koan > Trois temps trois mouvements... oui, votre blog porte bien son nom. J'y viendrai sûr. Bye et merci.
C'est du centre non profané que tu profanes que venaient les mots, qu'ils reviennent et frappent ton abjection . Tu n'as rien obtenu si tu n'as pas vu . Reviens de ton embardée vers l'étable odorante où tu es en/tendue .
Blessure du soc de l'esprit dans la chair . Et piaillent en envol les chimères offensées .
..> chat-lu-mot, et sou-rire...................., !!
L'ELAN DU RETOUR
L'Amour a rattrapé cette fuite que tu croyais solitaire, croyant sans innocence que ces pouvoirs étaient tiens alors qu'ils n'étaient que chaînes représentatives que de tes faiblesses. Regarde donc ce que tu peux proposer à une oreille non embrumée, as-tu la moindre proposition de valeur à faire qui puisse être considérée avec attention?
Ta parole, guidée par un trait d'azur non provisoire, te ramène au lieu sans lieu qui t'a vu naître dans un temps sorti d'usine, l'histoire de ton errance est offerte à tous tes lecteurs avec, en prime, ton désir de retour inscrit en toutes lettres pour l'oeil averti qui te caresse.
Ton eau a tourné, elle se clarifie de jour en jour, bientôt elle vibrera au son de la transparence des perles qui coulent vers leur source. Ecoute, pas un murmure de reproche autre que les tiens, pas autre chose qu'un pur frisson de silence délicieux, comment as-tu pu croire qu'il en irait autrement dans le creux de la paume sur laquelle tes ondulations dessinent d'étranges arabesques envoûtées?
Salut gmc
C'est beau .
"le fruit est aveugle, c'est l'arbre qui voit" (René char)
dans le même esprit, le fruit est muet, c'est l'arbre qui parle.
équili.. ?
dans la non-dualité ou dans le monde de la dualité?
dans la vie ?
Dans le même esprit ; le fruit est tombé, l'arbre est debout. Cette affaire peut mener loin...
Je vous ai mise en lien chez moi, pas de problême ?
koan > Oh no ! not at all... on the contrary...
qu'appelles-tu vie?
le monde des formes physiques? le monde des formes psychiques? ou ce qui se trouve dans le dos de ton regard?
(pour la retranscription d'un "ow-ow" à l'anglaise... je devrais peut-être bien repasser...) Merci Koan, puissai-je faire ici de même avec vous et pour vous ? Je vous écris par mail bientôt. Merci !
mg,
gmc ne voit pas ta réponse, attendons que hautetfort rallume le courant.
Merci pour ce livre, je l'ai acheté il y a quelques temps déjà, à lire, relire ... avec toujours une nouvelle découverte ...
merci beaucoup