Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Julia Kristeva

    8fc221a57c3d9adb4348af63c6261f83.jpg

        "Contrairement à ce que l'on voudrait nous faire croire, le heurt des religions n'est en fait qu'un phénomène de surface. Le problème de ce début du troisième millénaire n'est pas la guerre des religions, mais la faille et le vide qui séparent désormais ceux qui veulent savoir que Dieu est inconscient, et ceux qui préfèrent ne pas le savoir, pour mieux jouir du spectacle annonçant qu'Il existe. La médiatisation globalisée soutient de toute son économie imaginaire et financière cette seconde préférence : ne rien vouloir savoir pour mieux jouir du virtuel. En d'autres termes : jouir de voir des promesses, et se contenter de promesses de biens, garantis par la Promesse d'un Bien supérieur. Cette situation, en raison de la globalisation du déni qui lui est consubstantiel, est sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Saturée d'entreprises de séduction et de déceptions, notre civilisation cathodique s'est révélée propice à la croyance. Et c'est en cela qu'elle a favorisé le revival des religions".