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Perdue

 

Perdue, morte, endormie, la peur au fond de la matière... tu n'es jamais peureux. Où lisais-tu que j'allais mieux ? Devais-tu - quoi ? aux aïeux ? Je suis élue. Le tracé des doigts retenu, je viens blanche combattre des nues. Pas d'échelle... Tu parades à ventre creux le regard gesticule un peu du verrou obscur des cieux qui débusque mes intimes factions ! Je veux perdue au fond de l'océan, quitter celui que je livre à mon étoile des mers caillées redoutant qui m'a déjà créée. Je vois en toi l'aîné : ce fils de fou. Ta parole domptée parle une énergie mûre fleurie de fruits masculins qu'une blessure aura fait ressurgir des flots... Je ne souhaite pas mourir ayant grandi, car j'ai besoin de pères au lit du lieu qu'on m'interdit. Un petit nerf gelé redoutant à jamais sa fronde désossée, enchantée, désirée, violée, malmenée, réclamée, féconde, et bannie mammifère violé - savait, l'autorité de son être héritier.

                                                                                                                                                     (A mi-parcours, p. 45)

Commentaires

  • L'enfant, son cailllou anguleux, son bout de bois en forme de fourche, son élastique en caoutchouc volé au pot de confiture maternel, son oeil un peu mouillé et enflammé, sa moue vélléitaire, je la vois embusquée dans un coin, conspirante, pleine de mémoire à dégommer... sérieuse et implacable... Une anguille... Pas le choix ?

  • Ô que si ! qu'il s'agisse de la personne ou de sa fréquence.

  • Soit !

  • De fil en anguille, s'attarde la vélocité qui sert la clause éperdue.

    Impossible de laisser des filets longtemps en travers du torrent.La moindre maille lâche et sauve qui veut en trombes. On pourrait réinventer ici le fait électricité... Mais pêcher à la lampe est illégal et déloyal.

    Rafistoler ? Pourquoi ? Autant suivre le cours et ses soubresauts.

  • Merci Mthp, c'est exactement ça (mais j'ai perdu ce que j'avais à faire suivre).

  • D'accord... mais pourquoi se réduire à un point ? L'oeil scrutateur céleste vous interdit-il ?

  • Je l'ai senti trop jeune et ne sais encore aujourd'hui pas vous répondre.
    Qui a dit de se réduire à un point ?

  • Votre signature... paraphe du non-ego...

  • Nebo, j'ai seulement oui dire. La vie possible sur Terre et sans ego (un titre chez moi posthume...). Surtout alors, comment ? Quelles conditions faudrait-il à un ego pour exister ? Continuerait-on de vivre sans ego ? Que savent d'une vie (subie ?) de non-ego (sans ego) ceux qui "cassent" de l'ego ?

    Vous êtes très fort dans l'esquive, Nebo... et je vous salue aimablement.

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