(Je me nourris à toi comme au sein maternel de la continuité maudite. La beauté me fait parler. Elle est à qui obsède le blanc manteau de ma parole hantée par le clapotis de tes larmes. Ton cœur ouvert à ma pensée d’obsèques prédisposait à la souffrance muette de la vie qui s’ignore imposée, les mots avilis par les mots. Le mur alors infranchissable dans la durée du seul amour rangé, la voix du sourd, les verbes incréés, le son qui s’envisage mort...
Ta matière est un autre présent, intelligent et lourd. Notre responsabilité exige de nous, autant qu'elle te l’aura offert - d'épouser le réel qui fait exister, dans le corps et cette âme. Il est des gens qui fuient cela pour la relativité de leur monde. Cette foi mauvaise empêcha de vivre la relation unique d’un équilibre au don. Laisserions-nous un travail dévalorisé ? Admettrions-nous ce bien insigne du nouveau dieu dans l’action des vouloirs ? Le support d'une langue structurant ma pensée émane un témoignage qui suppose que j'embrase l'amour en espérance...).
* * *
Commentaires
"épouser le réel qui fait exister"... c'est tout à fait ça.
"j'embrase maintenant l'amour en espérance". J'y entends comme une proximité dans l'adhésion. Est-ce que je me trompe ?
...vous voudriez ?
(Si nous parlons bien de la même chose - spiritualité, religion...) je n'ai rien à vouloir ici, c'est votre affaire personnelle. Seul votre souhait importe.
Je suis donc libre.
Tout à fait.
Alors, je veux l'épouser...
Faisant suite à mon comm. sur "Epilogue", je vous informe aussi que des modifications sont intervenues en cours de route sur cet article.
Merci de vos compréhensions.
Tes" pensées d'obsèques"montrent le blanc sur les ongles du réel. Idée de neige re couvrante ou éclats de réserve calcaire ? Le froid comme séquelle d'amour, la sédimentation qui affiche les'' traces d'actions du vouloir'', quelque chose se fige dans le verbal pour mieux tenir parole . Et ce faisant, on oserait de temps en temps truquer la beauté pour la rêvasser moins évasive.Imaginer lui faire donner crédit sans aggio, c'est urgent . '' Les verbes incréés" ont un sujet surchargé sur la langue. Relire le cahier intime des conjugaisons ? Pousser jusqu'à la ligne suivante ?
Ecoute, Marie-Thérèse, je vais répondre sous le climat de qui s'impose...
Oui, ce que l'on appelle la matrice de l'ongle est chez moi morte au pouce droit de la main (j'ai été oubliée le doigt dans une portière solide fermée de l'intérieur l'année de mes neuf ans). On a bien tenté de la ressusciter mais en vain. Je devrai bientôt songer à masquer ce vilain biais correspondant à la méchante section des cordes sur lesquelles serait venu tel lierre sur son rail mon ongle se lover.
Voilà, langage du corps.
Cependant, je te remercie de partager avec moi la nage de l'esprit qui se danse, ou danse de l'esprit qui se nage...
Oui, Dansons ! Aujourd'hui dehors temps de Toussaint. J'allume une lampe supplémentaire près du clavecin tempéré... En Californie c'est le marasme...La photo satellite des foyers incendiaires minimise le décor des pertes. A qui profite un feu qui se propage ? Si le lierre ne tient plus les pierres d'une maison, il faut le replanter ? Je ne sais pas...
Je ne comprends pas... non pas toi, mais la situation. Renonçons, car l'overdose à vivre se suffit à elle-même et n'importe pas.
Je trouve agréable ce petit temps, moi. Comment se sont déroulées les Vendanges ? Dis...
Pour tous, un petit peu du point de vue...
http://vendangespoetiques.blogspot.com/
Très intéressé par votre conception de la poésie, j'aimerais savoir avec quel générateur de textes vous travaillez. Dans quel but utilisez-vous un générateur ? Pour être
obscure ?
Croyez-vous que la poésie soit à ce point hermétique, à la limite du non-sens comme nombre de vos textes ? Croyez-vous écrire des poèmes /
Merci de votre attention.
pomme d'api > Je ne sais pas ce que c'est qu'un générateur de texte...
Il ne m'a pas semblé faire semblant d'avoir une conception de la poésie, si ?
Je ne fais pas exprès d'écrire de la poésie, ou bien si une telle décision était prise par moi (ce dont je me soupçonne un peu), elle remonterait loin.
La poésie permet de dire jusqu'où et de remplir son engagement à le faire.
Si je crois ? J'aime la pratique de la poésie, car c'est un mobile constant qui fabrique l'équilibre en y cherchant toutes les variables possibles et la dureté. Je ne la distingue pas.
En espérant ainsi vous satisfaire, je regrette un peu votre identité dans sa manifestation anonyme, et vous prie de bien vouloir encore m'en excuser.
Point de vue avec taches aveugles :
Il y a dans l'écriture un constant mouvement entre l'être et le paraître. L'équilibre entre les deux ne procède pas d'une technique établie mais d'une propension à faire crisser les pneus du langage à l'extrême limite du dérapage contrôlé. Jusqu'où glisser sans risquer de heurter soi ou l'autre qui n'est qu'une déclinaison de soien plus obscur encore ? Le lecteur qui se crispe à l'idée d'adhérer à la conception d'écrire de Marie-Gabrielle en prenant un nom de fruit familier qui ressemble à une comptine. Pour frayer avec le vertige aux lisières de l'abysse. Pour accepter l'aventure en ses rebonds poétiques, accessoirement poétiques,
il faut peut-être un encordage supplémentaire et un solide arrimage au réel . Je dis bien rebonds car il ne peut être question d'attraper à la petite cuillère ce qui ne peut se lire qu'à la louche ou au sondé sans préjugé. La "matière", c'est le magma intérieur qui bout et boucle le processus à la surface. Pose-t-on des questions chimiques au Volcan sans précautions apyrétiques ? Le jeu des images et des symboles demeure infini. L'imagier personnel est à repaginer en permanence. C'est cela qui déroute celui ou celle qui ne fait que demander son chemin en passant à proximité de la lave incandescente. Pour se repérer , il faut lire longtemps entre les lignes , les coulées brûlantes, et ne pas avoir peur de n'y comprendre que ce qu'on projette soi-même. L'écriture est un miroir sans tain, qui s'éteint sans avertir. Il refroidit lorqu'on ne s'y mesure pas.
Deux réponses, je n'osais pas en rêver autant !
Votre écriture, Marie Gabrielle et quoique vous le niiez, a tout du générateur de textes. L'infinité d'images que vous proposez n'éveille pas grand chose sinon la perplexité. Je ne suis pas le seul à penser cela. Je vous l'assure. Laissez parler votre âme, vous verrez elle n'a besoin que de mots simples, de phrasé léger, délié.
Mth P, je pense que je connais assez la poésie, que je côtoie quotidiennement, pour la reconnaître chez les autres. Et si le miroir sans tain dont vous parlez n'était qu'un miroir aux alouettes ? Lisez les "grands", ils vous diront ça mieux que
moi. Leurs poèmes sont de véritables miroirs sans tain, on les relit sans se lasser.
Mth P > "La "matière", c'est le magma intérieur qui bout et boucle le processus à la surface."
En quelque sorte, c'est un peu aussi l'opération chirurgicale, n'est-ce pas ? J'entends parler ici l'intérieur de la conscience de soi totalement perméable à cet extérieur à peu près physique...
Le tout sera donc de savoir y voir les fils quand il y en a - ce qui provient de l'homme - se fourre, se forge - et se force...
pomme d'api > "Je ne suis pas le seul à penser cela".
Dommage, car votre choix ne me parle que d'é-tain - ce qui ne convient plus à mon humeur du jour qui est à l'ouverture, mais dans un cadre autrement plus chaleureux que celui où vous avez offert de m'enfermer.
Bien sincèrement, je ne vois pas où vous voulez en venir : je vous sens creux.
Pardonnez à ma vie en surcharge actuellement de ne pas répondre machinalement et sur commande à vos prochains comms. (?). Mon énergie est humaine, et mon temps limité, et surtout je n'aime pas parler dans un vide auquel je ne trouve que très peu d'intérêt.
Soyez donc plus explicite une prochaine fois, évitant de vous en référer à des muets - car cette attitude retire beaucoup au poids de vos seules assertions - et désole.
Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas d’évoquer, mais d’inspirer... On rêve sur un poème comme on rêve sur un être.
Paul Éluard, Donner à voir, Poésie/Gallimard, 1978 (1938), p.77.
C'est bon ?
Pomme d'api je vous crédite de votre sincérité, même dans l'anonymat, mais franchement, vous venez ici pour convaincre ou pour aider quelqu'un à lire ou à écrire autrement ? En quoi vous gêne "personnellement" cette autre façon de dire ? Vous citez ELUARD , bien, mais c'est votre ELUARD et il est dommage de lui faire endosser votre argument sur la bonne manière de faire de la poésie. Fuyez donc cet espace trop étroit et si peu spéculaire pour laisser la place aux ailes poétiques de "ceux qu'on nomme grands". Il y a quelques femmes
au milieu , je l'espére ?
Je n'aime pas particulièrement Eluard. Il ne fait pas partie de "mes grands" poètes.
Parlez-nous de vos choix poétiques et aussi en votre vrai nom de votre rapport à la poésie. C'est plus constructif pour ici.
DE LA FELLATION
La poésie n'entretient que des rapports sexuels, à l'exclusion de tout autre type de MST. Telle une poule incendiaire, elle darde ses effluves de gourgandine sur les trottoirs des cimetières, racolant les morts pour leur enseigner l'extase et la jouissance d'outre-rien. Ses cabrioles effraient les sérieux ensoleillés, préoccupés par l'astiquage des verres teintés de leurs vérandas oblitérés. Certaines noctambules essaient tant bien que mal de maquereauter ce tapin de fortune mais se laisser emporter reste le seul moyen de transport adéquat. Telle une pute virginale, la poésie n'admet que le dépucelage permanent comme rétribution de son talent d'artificière du réel, toute la question de l'art est dans ses frasques, toutes les réponses dans la clarté de son discours, son hermétisme présumé ne provenant que de la buée que projettent des regards engourdis sur ses formes excitantes.
C'est beau comme un roman. Je t'embrasse.
Oui MTh, j'entends bien. Mon vrai nom ? Aucune importance, ça ne changera rien pour vous de le connaître, pour moi ce serait ouvrir des portes que je tiens à garder closes.
"Mes" poètes, quelques-uns parmi tous ceux que je fréquente quotidiennement. Jaccottet, Char, Maulpoix, Goffette, Velter, Bonnefoy, Rilke, Pessoa, Judice, Darwich, Lorand Gaspar, Bauchau, Cheng. Parmi tant d'autres.
A part cet étalage de noms, je ne vois pas en quoi cela a un rapport avec l'écriture de MG, que j'estime beaucoup trop hermétique et fabriquée.
J'y pense, je suis sur le blog de MG ou sur celui de MTh ? *lol*
Il m'est arrivé de comparer les blogueurs à des voisins de palier.Quand on se connait un peu mieux et qu'on s'apprécie, on arrive avec sa tarte aux pommes chaudes à la cannelle, on sonne à la porte et on se surprend à laisser le café passer ou le thé mijoter pendant qu'on parle de ce qui nous passionne. Ici ce serait l'écriture. Je viens chez M.G parce que nous avons en commun quelques fournisseurs en "matière" poétique. Elle aborde l'écriture avec sa voix intérieure et l'élabore avec sa syntaxe singulière. C'est parce que ça demande un effort à la lecture et à l'interprétation que ça me parle à moi. La comparer à d'autres ne m'intéresse pas. Votre anonymat me gêne car je ne sais pas où vous situer et ce que vous cherchez à part bien faire sentir que vous ne comprenez pas cette écriture. Ce qui peut se concevoir sans que ça influence son flux. Comme nous tous vous êtes invité(e) ? Vous avez le droit de vous retirer du débat s'il ne vous convient pas .
En priorité vous citez des hommes dans vos goûts littéraires, c'est pour moi le signe d'une ouverture insuffisante à ce qui peut s 'écrire dans une communauté sexuée où les points de vue sont à équilibrer dans l'échange.
Je vous dis les choses tranquillement mais je me demande encore si vous allez savoir changer de registre pour vous faire entendre comme vous semblez le souhaiter. Ne vous enferrez pas dans l'impasse de la dérision. Ce serait perte de temps. La vraie vie est prenante.
Ariaga > J'aurais voulu te remercier par un silence encore un peu plus long, celui de qui cache sa surprise... mais bon.
Alors je t'offre ce papier-chiffon, tout plein d'empreintes.
http://mariegabrielle.hautetfort.com/archive/2007/09/09/panino-pianino-12.html
Je t'embrasse et souhaite une bonne semaine,
pomme d'api > Vous verriez-vous en tant que consommateur ou bien qu'initiateur ?
Mth P > Jusqu'à ce jour, je ne voyais aucun snobisme dans le fait de se sentir appartenir aux quelques "rares" à lire toujours pour soi comprendre dans entendre.
Aujourd'hui, je devine mon erreur, puisque les temps ont passé et que comprendre signifie le plus souvent contrôler et entendre la passivité.
(Ce que je préfère soudain à la tatin, ce sont les plongées, et te voir raser les récifs et coraux dans cet engin précurseur des voitures que je rêve depuis ma tendre enfance...)
< Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré >
Dans ce cas les conditions sont ici réunies puisque ce texte inspire aussi de la perplexité. ;-)
Pour ma part, c'est à peu près l'inverse qui est vrai, car être inspiré est au moins un gage qu'on n'est pas seulement à la recherche du seul effet. ( = talent de prestidigitateur, mais rien à dire).
Ah, mais si par "qui inspire" il faut entendre "qui pousse à son tour à créer" - alors forcément notre poète n'a pas fait qu'exprimer, il s'adresse aussi à des personnes qu'il stimule : ses seuls semblables.
C'est un monde idéal que celui dans lequel chaque poète en entraînerait un autre, où il n'y aurait plus de public à simplement séduire ...
pomme d'api > Vous verriez-vous en tant que consommateur ou bien qu'initiateur ?
Les 2 sont-ils incompatibles ?
Varna ! Vous faîtes rougir et sourire de plaisir... tandis que je pensais à suggérer entre invoquer et expirer... encore, entre évoquer mais inspirer...
pomme d'api > Vous ne répondez pas à ma question.
Mais si j'ai répondu ! A vous de tirer une conclusion.
De qui ou de quoi avez-vous répondu ? Sinon à qui ou à quoi ?
RE Votre question,
pomme d'api > Vous verriez-vous en tant que consommateur ou bien qu'initiateur ?
Ma réponse
Les 2 sont-ils incompatibles ?
Vous renvoyez la question sans y répondre. Or, vous êtes ici chez moi, ce qui n'en demeure pas le signe d'une accession définitive.
En effet, si la mauvaise foi venait à se faire une contrefaçon symptomatique, alors je n'y répondrais plus...
Vous saurez bientôt qu'il m'arrive de sourire aux facilités par un humour étranger qu'il ne vous fera pas bon partager...
Je vous souhaite un bon chemin le temps qu'il vous serait accordé de vivre encore unique, certaine de votre compréhension à relecture.
MG, je voulais vous signifier que je suis les 2, consommateur et initiateur. Pas en même temps mais tour à tour. Pas de mauvaise foi dans ces mots, vous comprenez ? Je consomme beaucoup, j'initie aussi pas mal.
Ma réponse vous satisfait-elle ?
Aveugle, oui.
Je découvre ce matin votre matière... bien à vous... si singulière...
Je me contenterai de vous dire que j'aime beaucoup les mots rencontrés ici. Vraiment.
S., je suis enchantée. J'aime depuis toujours l'opale, et retournerai me poser chez vous plus d'un couple d'instants...
J'aimerais savoir encore vous lire comme un chien qui se reconnaît dans sa vie à quelques mots simples, en général heureux. Et simples...
Il est vrai que je me sens un peu romantique ces derniers temps, mon fichu profil amoureux attachant à toutes les Antigone vécues, même s'il me faut vouloir écouter le filet de l'eau des sources de montagne, reconnaissant dans mon écriture la voix personnelle qui n'aurait pas trouvé à se dire autrement que par un travail écrit. A partir de là seulement, envisager le retour.
Je vous remercie beaucoup de l'impression de chaleur qui m'encourage et dont j'ai en cet instant besoin.
J'aime beaucoup ce texte aussi,
une fois n'est pas coutume...:)
Plaisir de te lire, à tout jamais!
if, je suis touchée, mais je l'avoue aussitôt même impressionnée, parce que pour moi vous représentez quelque chose qui serait comme la référence d'un souvenir encore fort, lié sans doute à notre première rencontre.
Alors oui, votre visite ponctue comme un anniversaire que je ne savais où fêter, l'année de ce blog en herbe. Et je suis très heureuse d'apprendre que vous m'avez suivie... permettant sans rougir d'aller plonger chez vous assez régulièrement bientôt.
Merci de vos mots généreux, if6.
Bona > Tu vois, Bona ? C'est né... j'espère que je te crois... et que je te lirai à nouveau, bientôt, en entier dans le livre.
Merci pour la joie exprimée courageuse, Bona.