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  • Vous êtes au courant ?

     

     

    1049107072.jpgL'armature de son soutien-gorge ne semblait pas bien assurée, prête à laisser dépasser la chair du sein par le bas, puis le sein entier : c'était à prévoir : je décidai pour ma part d'en profiter. Il fallait échafauder vite fait un plan d'action. Oui, l'obliger, elle, à lever les bras, très longtemps...

     

    Le problème était qu'elle ne portait pas tous les jours le même soutien-gorge. il y en avait un bleu et un rose, comme dans les pensionnats de jeunes filles ! Penses-tu... il fallait voir le texte, la texture. Déshabillez-moi de bonne heure, car ma dentelle est fatiguée. Ou bien, ne faites pas de bruit, vous allez déranger le locataire du premier...

     

    J'aimais encore mieux celle du singe. Que je la raconte ? Non mais ça ne va pas ? Je tiens à ma réputation, moi ! Et puis, le temps passe pour tout le monde ! Pour elle, comme pour moi, tiens. Elle a vendu la mèche ? Vous êtes au courant ? Non ? Alors, pourquoi restez-vous là à me regarder ? 

     

    Catégories : Rebecca Huppe
  • Vert

     

    La brousse, ce monde inconnu et vert, auquel j'attribuais toutes les boissons où je baignais, serein, abrupt et conifère !

     

     

    Catégories : Rebecca Huppe
  • Adèle

     

     

    Adèle avait trois ans. Son bonnet bleu posé sur la tête comme une bouilloire prête à trembler, elle était fière de ressembler à une négresse, au port royal descendant la route sablonnée qui menait à la ville la plus proche.

     

    Adèle croyait qu'il s'agissait d'un bonnet, mais elle comprit sa faute lorsque son père de lui ôta - pour l'enfiler à son pied - en regardant sa mère d'un air perplexe. Beaucoup plus tard, elle sut qu'il s'agissait d'une chaussette.

     

    La jeune fille, aujourd'hui majeure, se rappelait cet épisode - surtout pour retrouver l'essence d'un rêve, et voyager sur le continent déjà imaginé... l'Afrique.

     

    Elle était capable maintenant de sentir toutes les odeurs, et le picotement du soleil sur sa peau, de voir la mer, et les étoiles, et des parcelles de terre.

     

    Prête pour l'aventure, elle gardait comme un souvenir ce soleil dans son coeur, prête à plonger pour s'y réchauffer. Adèle avait quelques fois entendu parler de ce continent.

     

    Elle décida un jour d'y partir pour que son rêve devienne réalité, pour rencontrer les êtres, les compagnons de route, de la femme à la cruche, dont elle percevait alors déjà le souffle...

     

    Adèle mourut pendant la traversée, d'un amour infidèle pour un rêve passé, dont l'histoire vivante n'avait que faire, l'ayant laissé passer, vibrer comme la corde d'un pendu. Adieu, adieu le vent...

     
     

     

     
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  • J'aime !

     

    J'avais entre dix et trente ans, mais déjà les riches boucles de bronze qui couraient sur mon cou me chatouillaient quand l'homme, ou le vent, y glissait ses doigts... Des doigts propres, frais, comme un nid à l'automne.

    Mon amour est parti en vain. J'ai trente et un an et l'estomac vide. Un trou à la place des poumons ! L'abîme au creux des cieux... C'est la ritournelle des sens mauvais, il ne reviendra pas et s'il revenait, ce serait pour personne.

    J'aime ! Ha ! Que j'aime, que j'aime ! Que j'aime à me savoir aimée, adulée choyée, dorlotée, aimée, adulée... Quel est son prénom, son prénom... Flûte ! J'ai oublié...

     

     

    Catégories : Rebecca Huppe