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La fin

 

Vous récupérez ? Bien... Allongez désormais votre sexe athlétique, afin que l'angle de... l'orbite, vous soit facial en plein. Vous jouissez sereinement, lorsque j'habite, paraissez, mangez des yeux, ruez, respirez vite, amadouez, chantez, louez, branlez donnant l'exemple, identifiez, violez la voie, réclamez de l'être entier... l'outrecuidance, et m'aimez.

 

Votre violine est une embrouille, mais je le sais. Oter votre peau de bête et laissez paraître, tout de bon, votre manutention fluette. Oyez que je fais mieux, que vous peut-être. Prenant à deux doigts votre silex en douce, arpentant l'archer, découvrant la couette sous laquelle vous dormiez, dérangé par ce grand corps qui rôde... prenez peur ! hurlez muette et retranchez-vous.

Vous m'aimez ? Comme je le souhaite... mais votre chaleur est réserve de mon énergie, ce dont j'ai besoin, ce qu'il me faut, ce que je mange lorsque la soif atteint mon insigne vouloir. Ronger vos chairs qui s'apitoient, mâcher la glaise - entre le doigt... violer la quête, de qui se doit de rester fier - face à pareil émoi !

 

Vouliez-vous... que je fête ? Faites-le - à moi, buvez mon sang, saoulez ma gorge - entrez en vitesse dans ce qui se doit et s'apprêtait à vous dire l'amour à l'amourette d'autres vies que la nôtre, à ce point, celui qui vous octroie un droit d'être à moi - touché, vernis, voulu, biaisé, cambré, déformé, enmagaziné, émoussé - embrasé à l'orée de ce qui ferait... moi - peut-être ? Je ne redis jamais ce que je lis, en tête ! Et sachez-le... Monsieur.

 

Vous embrasez ? Peut-être, léchant l'être et caressant les veines - ces tissus qui se vendent, exposés, laissés contemplés mûrs, regrettés, retournés, manipulés, respirés, léchés discrètement, bouffés, poussés, modelés, dits, caressés, travaillés, ancrés à l'intérieur du corps de la femme qu'il aura fait parler, fera encore...

 

J'aime le grain - le toit de l'avant-garde, je le veux garder près de moi tout près, je le veux pour moi. Vous saurez lécher vous. Je saurai aimer vous. La plume est alouette, mais je suis sur vous. Vous - honnête, vous transparent, vous que je ne veux pas par vous. Votre liasse est ce rivet de sang que j'aperçois et qui m'appelle et sans accent et je le cueille et il me prend. Je l'approche avec des lèvres noires, que je verticalise - quand lui se rend.

 

Mes dents en appellent à mes yeux. Elles se veulent cacher pour vêler, ébouriffer ce qui se verrait mieux, ce qui se prendrait délicat, comme un être étranger, comme un bébé, cette brindille jolie, dont on ne sait si du dehors se fait, ou du dedans. Se trouver dans la position bonne, pour l'embrasser. La lèvre se fait fragile...

La main se fait relai, et vacille. Plus rien, ni personne - plus que de soi à l'autre qui ne sera pas. L'oreille. Vous prenez, vous changez, vous marquez, vous pouvez. Les doigts démoulés, face au modèle - se voient, se posent - essayés, ventousés, cadrés, dirigés, échaudés, veloutés, parlants - prospérant, sur cette peau qui - douce, aura tout à coup fait semblant.

Lécher, oui ? Buter, peut-être...à cet entrejambe absent, à cet objet... évanescent que sont les traits que j'abandonne, au profit de l'objet. Je me penche et la bouche colle. Elle s'enfonce, négligemment - se repose, s'endort, mais non, les dents rencontrent au fond, elles s'entrouvrent, et remontent la tête ! 

Soudain, je suis l'horizon, et seul soleil à l'horizon. Votre fourreau est plein de ses denrées rares qui font la voix rare et le désir entier. Ces denrées rares sont à moi, si je les fouette d'une langue assidue, voulue, attendue, mordue par temps de fête...

Je le fais et me sens seule. Je réclame, détends, soustrais, langue ouverte, palais plat, bout de moi qui ralentit, bout de moi approfondi, votre rêve meurt. Vous jouissez, mais il ne faut pas s'arrêter là. Continuez ! J'ai besoin de votre reflet noir ! J'ai envie de vos caresses  internes, de vos reliefs éteints, de votre main honnête... et de ce plein que je caresse, attendue, éplorée, déflorée.

Un grand trait, un grand très comme ça. J'ai envie de vos mains sur moi. Je me tus. J'ai envie de partir, exposée, grandie, vertébrée, aimée surtout - violée, presque. Enrubannée...

 

 

Catégories : Rebecca Huppe

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