Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Etreinte

     

    "Sexe - outrage à l'amant, ouvrage de suie. Mon sexe indissociable, humble cordage au mirage qui trahit, vous m'encombrez de vers zébrés... je vous aime à présent. Vous m'aimez damnée. Malingre répétition de paons, cela - redîtes-le souvent, segment amical ! Vous croyez simplement, sans être jamais sûr. Je sais comment vous profitez de cet instant où j'entends. Je barre pour émietter face au vent, car je veux vous quitter, un temps. Solitude. Les mots simples et tranchants, je tremble et vous assure n'entendre pas vos murs... Je suis au masculin quand une colère m'étreint. Je crois que je n'arriverai pas à prendre la place qui mappartient. Il est si beau qu'il n'en fait pas souffrir... Le laisser au hasard ? Il est des mots qu'on étourdit... Des corps longs à s'éteindre... Si prompts à la saisie. C'est un livre très féministe assez bon... et redoutablement machiste, plutôt long."

     

    (A mi-parcours, p. 40-41) 

     

     

  • Sincérité

        "Ma colère est sincère : la balle - que j'enterre, n'est pas prête se taire. Elle est une autre mère porteuse d'un autre voeu. J'y vois du caractère et dessine un peu mieux... voudriez-vous, mon père, claquer cette portière ? Je dirai cet adieu - et tairai ma misère..."

     

    (Le livre de l'Anomalie, p. 35)

     

      

  • Les petites pages

    Le miroir est en vie un mot qui ne s’efface pas… On s’adressait ou pas à des étrangers… L’entrée s’est trouvée là… Au milieu des chants – une ouverture en net à cet ailleurs personnifié qui m’a fait vous parler... Les mots sont encore ceux des condamnés…

    Une parole était, aura été, ou sera née de la plume toujours mobile de l’auteur en quête des vies du personnage qu’il ou elle a aimé...

    Panino Pianino sensibilise entière la corolle d’une gamme vivace quand il épie l’espace du propre souvenir...

     
    Quelle est donc cette voix qui m'appelle, et se troue ? Grand cadeau... tu m'as oubliée... Cela - c'est toi que je connais et peux rencontrer... Quelle est cette matière - que je peux rencontrer ? Est-il mort ? Pourquoi est-il mort ? Si je les tuais - je mourrais, avec douleur contraire à lâcheté, mais douceur éphémère... La tension n'est pas la mort... Le fait de sombrer - ou de tomber, si... Sept pensées. Sept enchaînements... Et la mer.

     

  • Au milieu des chants

     
     
    Le miroir est en vie un mot qui ne s’efface pas… On s’adressait ou pas à des étrangers… L’entrée s’est trouvée là… Au milieu des chants – une ouverture en net à cet ailleurs personnifié qui m’a fait vous parler... Les mots sont encore ceux des condamnés…

    Une parole était, aura été, ou sera née de la plume toujours mobile de l’auteur en quête des vies du personnage qu’il ou elle a aimé...

    Panino Pianino sensibilise entière la corolle d’une gamme vivace quand il épie l’espace du propre souvenir…

     

    Marie-Gabrielle MONTANT poursuit ici la trilogie de l’attente courtoise qui anime ses deux ouvrages parus aux Éditions du Cygne, et se prépare au jeu de sa nouvelle écriture. Le livre de l’anomalie dit un passé. À mi-parcours révélait un présent. Au milieu des chants décrit à son avenir – un chant.

     
     
     
    4d49ef6ee53a1e60f34ec9703ccaffa4.jpg
     
     

     

    Éditions du Cygne
    4, rue Vulpian
    75013 Paris
    t/f : 01 55 43 83 92
    editionsducygne@club-internet.fr
    www.editionsducygne.com 

     

     

  • G

     

    Quelle est donc cette voix qui m'appelle et se troue ? Grand cadeau, tu m'as oubliée...

     

  • Panino Pianino (24)

     

        "Tout en pleurant, il disait :

     

        "Oh ! ma chère petite Fée, pourquoi es-tu morte ?... Pourquoi ne suis-je pas mort à ta place, moi qui suis méchant, alors que toi tu étais si bonne ?... Et où est mon pauvre papa ? Oh ! ma bonne Fée, dis-moi où je peux le retrouver, car je veux rester toujours avec lui et ne plus le quitter jamais, jamais, jamais !... Oh ! ma chère petite Fée, dis-moi que tu n'es pas morte !... Si vraiment tu m'aimes... si tu aimes ton petit frère, revis... reviens en vie, comme avant ! N'as-tu pas quelque peine à me voir seul, abandonné de tout le monde ?... Si les assassins revenaient, ils m'attacheraient de nouveau à la branche du Chêne... et alors je mourrais à tout jamais. Que veux-tu que je fasse maintenant, seul dans ce monde ? Maintenant que je vous ai perdus, toi et mon papa, qui me donnera à manger ? Où irai-je dormir la nuit ? Qui me fera une nouvelle veste ? Ah ! il vaudrait mieux, cent fois mieux, que je meure moi aussi ! Oui, je veux mourir. Hi ! hi ! hi !...".

        Tout en se lamentant ainsi, il fit le geste de s'arracher les cheveux ; mais, comme ses cheveux étaient de bois, il n'eut même pas la satisfaction d'y passer ses doigts."

     

     

  • Panino Pianino (23)

        "Je vous laisse à penser dans quel état resta Pinocchio lorsqu'il eut déchiffré tant bien que mal cette inscription. Il se jeta face contre terre et, couvrant de mille baisers ce marbre funéraire, il éclata en sanglots. Il pleura toute la nuit, et le lendemain, au lever du jour, il pleurait encore, bien que ses yeux eussent tari la source de leurs larmes ; ses cris et ses lamentations étaient si perçants que toutes les collines des environs en répétaient l'écho."

     

     

  • Panino Pianino (22)

     

       "Il eut alors comme un triste pressentiment et se mit à courir de toutes les forces qui lui restaient dans les jambes. En quelques minutes, il arriva au pré où s'élevait autrefois la petite maison blanche. Mais la petite Maison blanche n'y était plus. Il y avait, à sa place, une petite dalle de marbre où l'on lisait, en caractères d'imprimerie, ces lignes douloureuses :

     

    CI-GÎT

     

    LA FILLETTE AUX CHEVEUX BLEUS

     

    MORTE DE CHAGRIN

     

    POUR AVOIR ETE ABANDONNEE PAR SON

     

    PETIT FRERE PINOCCHIO"

     

     

  • Panino Pianino (21)

        "Arrivé sur la grand-route, il se tourna pour examiner la plaine et il reconnut la forêt où il avait eu le malheur de rencontrer le Renard et le Chat ; parmi les arbres, il aperçut le sommet du Grand Chêne où il avait été pendu ; mais il eut beau regarder de tous côtés, il lui fut impossible de voir la petite maison de la belle fillette aux cheveux bleus."

     

     

  • Panino Pianino (20)

     

        "Dès que Pinocchio ne sentit plus le poids très lourd du collier autour de son cou, il s'enfuit à travers champs. Il ne s'arrêta pas une minute avant d'avoir atteint la grand-route, qui devait le ramener à la Maison de la Fée."



     

  • Panino Pianino (19)

     

    Collodi, Les Aventures de Pinocchio, Chapitre XXIII...

     

     

    PINOCCHIO PLEURE LA MORT DE LA BELLE FILLETTE AUX CHEVEUX BLEUS ;  PUIS IL RENCONTRE UN PIGEON QUI LE TRANSPORTE AU BORD DE LA MER, ET LA IL SE JETTE A L'EAU POUR VENIR EN AIDE A SON PAPA, GEPETTO.

     

     

     

  • Panino Pianino (18)

     

     

    Le corps exulte de sa ridicule essence : j'en aime infiniment la fraîcheur. Plutôt que détachable, il serait présentable toujours - ce corps-là - présence en terre proche de ce corps-là - tendu dans notre espace.  Sa masse en devient détestable dès lors qu'on y consent à ce que s'y attable le caprice d'un voeu stupide. Le corps qui se regarde fait un vide autour d'eux.

     

      

  • Panino Pianino (17)

     
    "Il te faudrait payer tout l'or d'un soir...". Les mots ont trébuché en moi - fourrés de glaise, à l'antenne glacée des fentes qui s'empruntent, pour y danser. Heureusement seule, j'en apprécie la présence d'un homme - à ce nécessaire engagement viril - des forces fidèles - au gland de l'arbre de nourritures sacrées.