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Au milieu des chants

  • De la poésie au roman

     

    "De la poésie au roman se fait le pas unique dont il sera le chemin doux, captif de nos vérités manifestes - Panino, tandis que la vie copie des noblesses éteintes et conduit au passage...".

    "De la poésie au roman se fait le pas unique dont il sera le chemin doux...". Cette petite phrase résume une démarche littéraire reproduisant la rumeur du torrent. Si j'éprouve du plaisir à écrire un poème sans trop le travailler, j'aime aussi décrypter les phrases, et ainsi vérifier qu'une forme vitale aura visité le fonds de l'expression intuitive de mon intimité. 

    Je m’explique : ce que je préfère dans mon travail, en est la prise mesurée du risque. Je me laisse fasciner par les nécessaires rééquilibrages en cherchant la clarté de la source pure, me plaisant à parier que la créativité conduit à restaurer cette antique oeuvre d'art, et donc à justifier de son application...

    "...captif de nos vérités manifestes - Panino, tandis que la vie copie des noblesses éteintes et conduit au passage...". Vérité, vie, noblesse et passage. L'écriture a offert d'entrer dans la ronde en demeurant libre d'échapper à son tourbillon. Elle permet de se connecter aux sources souterraines de notre pensée, évitant surtout de se laisser victimiser. 

    En effet, la libre expression continue de ce qui nous arrive, oblige d'avancer, et de considérer le temps que nous vivons, en fonction de l'endroit dont nous arrivons. L'écriture donne aux mots d'une nouvelle vision la possibilité de s'affranchir de l'inoubliable douleur passée. Avoir recours à l'écriture est peut-être une façon de donner sens à une difficulté de vivre parfois extrême...  

     

     

    Catégories : Au milieu des chants
  • Au milieu des chants

     
     
    Le miroir est en vie un mot qui ne s’efface pas… On s’adressait ou pas à des étrangers… L’entrée s’est trouvée là… Au milieu des chants – une ouverture en net à cet ailleurs personnifié qui m’a fait vous parler... Les mots sont encore ceux des condamnés…

    Une parole était, aura été, ou sera née de la plume toujours mobile de l’auteur en quête des vies du personnage qu’il ou elle a aimé...

    Panino Pianino sensibilise entière la corolle d’une gamme vivace quand il épie l’espace du propre souvenir…

     

    Marie-Gabrielle MONTANT poursuit ici la trilogie de l’attente courtoise qui anime ses deux ouvrages parus aux Éditions du Cygne, et se prépare au jeu de sa nouvelle écriture. Le livre de l’anomalie dit un passé. À mi-parcours révélait un présent. Au milieu des chants décrit à son avenir – un chant.

     
     
     
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    Éditions du Cygne
    4, rue Vulpian
    75013 Paris
    t/f : 01 55 43 83 92
    editionsducygne@club-internet.fr
    www.editionsducygne.com 

     

     

  • Panino Pianino (24)

     

        "Tout en pleurant, il disait :

     

        "Oh ! ma chère petite Fée, pourquoi es-tu morte ?... Pourquoi ne suis-je pas mort à ta place, moi qui suis méchant, alors que toi tu étais si bonne ?... Et où est mon pauvre papa ? Oh ! ma bonne Fée, dis-moi où je peux le retrouver, car je veux rester toujours avec lui et ne plus le quitter jamais, jamais, jamais !... Oh ! ma chère petite Fée, dis-moi que tu n'es pas morte !... Si vraiment tu m'aimes... si tu aimes ton petit frère, revis... reviens en vie, comme avant ! N'as-tu pas quelque peine à me voir seul, abandonné de tout le monde ?... Si les assassins revenaient, ils m'attacheraient de nouveau à la branche du Chêne... et alors je mourrais à tout jamais. Que veux-tu que je fasse maintenant, seul dans ce monde ? Maintenant que je vous ai perdus, toi et mon papa, qui me donnera à manger ? Où irai-je dormir la nuit ? Qui me fera une nouvelle veste ? Ah ! il vaudrait mieux, cent fois mieux, que je meure moi aussi ! Oui, je veux mourir. Hi ! hi ! hi !...".

        Tout en se lamentant ainsi, il fit le geste de s'arracher les cheveux ; mais, comme ses cheveux étaient de bois, il n'eut même pas la satisfaction d'y passer ses doigts."

     

     

  • Panino Pianino (23)

        "Je vous laisse à penser dans quel état resta Pinocchio lorsqu'il eut déchiffré tant bien que mal cette inscription. Il se jeta face contre terre et, couvrant de mille baisers ce marbre funéraire, il éclata en sanglots. Il pleura toute la nuit, et le lendemain, au lever du jour, il pleurait encore, bien que ses yeux eussent tari la source de leurs larmes ; ses cris et ses lamentations étaient si perçants que toutes les collines des environs en répétaient l'écho."

     

     

  • Panino Pianino (22)

     

       "Il eut alors comme un triste pressentiment et se mit à courir de toutes les forces qui lui restaient dans les jambes. En quelques minutes, il arriva au pré où s'élevait autrefois la petite maison blanche. Mais la petite Maison blanche n'y était plus. Il y avait, à sa place, une petite dalle de marbre où l'on lisait, en caractères d'imprimerie, ces lignes douloureuses :

     

    CI-GÎT

     

    LA FILLETTE AUX CHEVEUX BLEUS

     

    MORTE DE CHAGRIN

     

    POUR AVOIR ETE ABANDONNEE PAR SON

     

    PETIT FRERE PINOCCHIO"

     

     

  • Panino Pianino (21)

        "Arrivé sur la grand-route, il se tourna pour examiner la plaine et il reconnut la forêt où il avait eu le malheur de rencontrer le Renard et le Chat ; parmi les arbres, il aperçut le sommet du Grand Chêne où il avait été pendu ; mais il eut beau regarder de tous côtés, il lui fut impossible de voir la petite maison de la belle fillette aux cheveux bleus."

     

     

  • Panino Pianino (20)

     

        "Dès que Pinocchio ne sentit plus le poids très lourd du collier autour de son cou, il s'enfuit à travers champs. Il ne s'arrêta pas une minute avant d'avoir atteint la grand-route, qui devait le ramener à la Maison de la Fée."



     

  • Panino Pianino (19)

     

    Collodi, Les Aventures de Pinocchio, Chapitre XXIII...

     

     

    PINOCCHIO PLEURE LA MORT DE LA BELLE FILLETTE AUX CHEVEUX BLEUS ;  PUIS IL RENCONTRE UN PIGEON QUI LE TRANSPORTE AU BORD DE LA MER, ET LA IL SE JETTE A L'EAU POUR VENIR EN AIDE A SON PAPA, GEPETTO.

     

     

     

  • Panino Pianino (18)

     

     

    Le corps exulte de sa ridicule essence : j'en aime infiniment la fraîcheur. Plutôt que détachable, il serait présentable toujours - ce corps-là - présence en terre proche de ce corps-là - tendu dans notre espace.  Sa masse en devient détestable dès lors qu'on y consent à ce que s'y attable le caprice d'un voeu stupide. Le corps qui se regarde fait un vide autour d'eux.

     

      

  • Panino Pianino (17)

     
    "Il te faudrait payer tout l'or d'un soir...". Les mots ont trébuché en moi - fourrés de glaise, à l'antenne glacée des fentes qui s'empruntent, pour y danser. Heureusement seule, j'en apprécie la présence d'un homme - à ce nécessaire engagement viril - des forces fidèles - au gland de l'arbre de nourritures sacrées.
     
     
     

  • Panino Pianino (14)

     

     

    J'ai cherché la lumière : elle est en l'autre - qui me regarde, ou bien effraie... Ma pensée absente confond les mots qui s'isolent - en frottant pour durer, comme - à ce flux des vies - la menace de mort - automate nourrissant la confiance parfaite en l'outil de sa face, assuré d'un retour à l'objet de sa peur. Aux deux extrémités de la matière, se trouvait l'épaisseur jalouse de la fièvre d'exister - indifférente, à la chaleur humaine d'une aussi simple matérialité...

     

     

     

  • Panino Pianino (13)

     

    Je suis très en colère - de ne pouvoir nommer mon âme... Pourquoi ce nom - comme insulte à la Terre ? La gentillesse de feinte - à la beauté du langage, permet d'échapper à la page. Laisse-moi donc aller... je ne voulais pas. Les mots ne me servent à rien dans ce nouvel univers qui s'entend. Je suis fatigué, mais tu demeures, sans une existence creuse des vagues. Je vais bientôt haïr... la respiration redresse - attentif, amoureux - le récif - au milieu - sensible un peu au genre évanescent qui s'échappe des mots - vigile au couteau abyssal et noir... Panino Pianino n'est pas heureux - je le dirais, en choeur : je suis là, vivante... c'est moi qui t'ai parlé : autorise-le, car je le répète : le récit de ta vie serait plus faux qu'à moitié vrai - quand tout dépend de tant, et que tu écris - sur ta stèle... "Panino ait son âme...".

     

     

     

     

  • Panino Pianino (12)

     

     

    De la poésie au roman se fait le pas unique dont il sera ce chemin doux, captif de nos vérités manifestes - Pianino, tandis que la vie copie des noblesses éteintes et conduit au passage...

     

     

     

    Ce rêve en arcades de tempes met le baillon du sang amer à la bouche goûtée des larmes d'oisillons - le rire humain du soupir aristocratique...

     

     

    Remets-tu en cause l'existence glauque à l'écho sourd d'avals anciens - visage clos des retenues ? Tu pressens ma question - naturelle, présente ou sans lendemain...
     

     

     

     

  • Le deuil de son hasard...

     

    Arpentée par son désir de vivre...
    ...la poésie gonfle une voile...

     ...y insuffle sa parole sombrée...

     En poète, j'en ramasse l'éclat...

    ...au tranchant d'une pensée adepte...
     
     ...pratiquée par ses compagnons de mort.
     
     
     
     
  • Panino Pianino (10)

     

    Où ce mot fuse qui distingue, comprenne à cet amant des saules un dévoiement honnête en cas d'égaré :  "You could and should..." - où ton âme ensorcèle - en dame à cet oubli des mots, la blanche fauchée...


    Parole fuseau, langue capeline - grelot par un don de fer courbe à ses travers légaux, le livre jamais ne se vide où tu cherchas l'inspiration.


    Les mots sont force et tu les dois égaux à ceux qui nous précèdent - Panino ! - que nous véhiculons, puisque le combat brise - en message au sourire figé - son ombre en propos ennemi...

     

     

  • Panino Pianino (9)

     

     

    La jouissance féminine dépend de l'amour au phrasé court de la matière intéressée par un feu tigré intégrant au ténor arpenté de perles allambiquées aux ardeurs souterraines le saint espoir de vivre attendri.


    Je me sens petit tas d'or aux bras amoureux tandis que je suis ronde et que tu m'aimes. Alors embrasse-moi beaucoup -  partout encore...


    Ce flot bleu des doigts assistants du goût des attributs de la pensée d'un autre n'envahit plus sans la mysogynie des faibles.

     

     

     
     

     

  • Panino Pianino (8)

     

    Adieu des dimanches pluvieux - la rangée de douze sourit vicieuse absente au ventre malheureux - son corps est souple de la fumée d'un dieu et son amour - tangible - comme peut l'être au mort du regard uni - silencieux, le dialogue imperméable à l'aveu - disant qu'il savait mieux - le canal de buée, sur une plage horaire à ce fonds monétaire où tu voulais - pieu d'orge, en mystère ambitieux, mais toujours ce silence - ou le son silencieux...



    Le sourire de ton ambition vaine enroule rance un jour de soie, pour y tracer le vers qui l'ennuie de sa liqueur en pire d'amours anciennes payées d'heures perdues - vaines - que Femme fit Ange...


    Sa voix d'or lègue - langues - les ferments odieux que j'ignore et je fonds, imprégnée de la loi, au détour - pieds et foi - du refrain de sa main qui persiste - où l'amour était triste - quand il se ferait bien...